Nouveau cycle : Bye bye alcool et cigarette

Dans cet article, je vous partage mon “chemin” avec l’alcool et la cigarette et comment j’ai pris la décision en ce début d’année de quitter cette route pour de nouveaux horizons. Belle lecture!

Aujourd'hui je suis très fière d'annoncer que je ne fume plus et que je ne bois plus d'alcool depuis le 1er janvier 2024 💃💃💃

La cigarette

J'ai commencé à fumer au Lycée en même temps que l'alcool lors de soirées.

Cela fait une quinzaine d'années que je voulais stopper. J'ai essayé de multiples techniques mais dans le fond une partie de moi ne voulait pas arrêter. Ainsi toutes ces tentatives ont été des échecs. Et puis j'aimais tellement la cigarette ( enfin c'était ce que je pensais. Comme je pensais que la cigarette m'apportait du bien être, de la détente, du plaisir. Alors que pas du tout!)

Arrivée en Australie il y a 6 ans, au vue du prix du tabac exorbitant je me suis dit que là c'était le bon moment! Je me suis mise à la vapoteuse et j' ai commencé une hypnothérapie pour m'aider à arrêter de fumer. Et ça a fonctionné!!!! Jusqu'à ce que le confinement arrive et que je saute sur l'occasion pour reprendre la clope en me disant/justifiant "Là je suis vraiment stressée, je mérite bien une petite cigarette de temps en temps pour décompresser". Et puis la petite cigarette de temps en temps est devenue 10 clopes par jour. Et toujours la même histoire dans ma tête "tu aimes tellement ça, si on n'a plus de petits plaisirs dans la vie, quel ennui!". La cigarette était le piment de ma vie.

l’alcool

Comme dit plus haut, j'ai commencé à boire de l'alcool au Lycée en même temps que la cigarette. L'alcool était l'ingrédient essentiel de toute fête réussie. Cela a continué ainsi pendant mes années étudiantes. Fêtes =alcool +cigarettes, cela ne pouvait pas en être autrement, c'était le "pack" à prendre où à laisser. Je trouvais le slogan de l'époque "Sans Alcool la fête est plus folle" complètement ridicule!
Les années ont passé, mais l'alcool et la cigarette faisaient toujours partie de ma vie avec des pauses pendant mes grossesses.

Le WE, les fiestas étudiantes ont alors laissé la place à des soirées (bien) arrosées entre amis, des BBQ au rosé l'été, des repas lors de fêtes de famille souvent bien trop long et (trop) arrosés.

Et puis avec mon mari nous avions pris l'habitude au fil des ans de nous récompenser de notre "journée de travail" en buvant un apéro tous les soirs. C'était devenu incontournable.
Nous nous partagions ainsi une bouteille de vin .C'était notre moment à nous de "décompression"  (enfin c'est ce que nous pensions). Et puis parfois mon mari étant en déplacement, je me disais que ce n'était pas une raison pour me priver de "mon moment de détente". J'achetais alors 1 petite bouteille de vin, l'équivalent de la moitié d'une bouteille et me faisait mon apéro du soir seule. Youpi!!!!
Je pense que c'est lorsque l'on commence à boire seule que l'on peut raisonnablement penser que quelque chose ne vas pas, qu'on a peut être un problème de dépendance. Cela ne m'a pas empêché de continuer comme cela quelques années même si j'étais consciente qu'il y avait un problème.

Avec le recul, je m'imaginais que stopper l'alcool  était synonyme d'une vie ennuyeuse, tristounette...Même si je me rendais compte qu'avec le temps et l'âge l'alcool me fatiguait, n'avait plus son côté fun/festif des débuts, je préférais quand même penser que les bienfaits de l'alcool l'emportaient sur les effets négatifs. Ah la belle histoire que je me racontais! Mais j'y croyais de moins en moins car mon corps, mon esprit me faisaient bien sentir que l'alcool n'était plus pour moi un "ami”.
J'ai commencé à en parler avec mon mari en lui disant que j'aimerais que l'on réduise notre consommation en ne faisant nos apéros que le WE. Fatale ERREUR!!!!! Cela n'a jamais fonctionné, et aujourd'hui j'ai compris pourquoi (ouf!).

Le déclic

Donc après ces lamentables échecs où je me trouvais franchement nulle : "même pas capable d'arrêter quelque chose/1 habitude qui au final te fait du mal ". J'ai commencé à me poser des questions

"Que m'apportaient l'alcool, la cigarette?",

"Pourquoi je continuais tout en connaissant leur impact négatifs?",

"Et si j'arrête, comment vais-je combler ce vide IMMENSE???".

"Et si je mourrai d'ennui dans la team sérieuse no alcool/ no clope?"

Et puis un jour, je me suis dit que la soif que j'avais n'était peut-être pas une soif d'alcool, mais une soif beaucoup plus profonde liée au sens de la vie. J'avais trouvé, je ne m'abreuvais pas à la bonne Source!
Cette idée tournait en boucle dans ma tête. Et puis il y a eu le déclic.

Le challenge

Comme par "magie", je suis tombée sur un challenge organisé par une “Grey Area Drinking Coach” australienne. (Je ne sais pas si ce type de coaching existe en France. Si vous voulez en savoir un peu plus sur le “Grey area Drinking”, je vous ai fait un bref résumé à la fin de cet article.)

Ce challenge intitulé "Alcohol Free Challenge" était adressé à des femmes désireuses d'arrêter l'alcool pour un mois ou pour toujours. Pour ma part, je me suis inscrite pour toujours et tant qu'à faire, j'ai rajouté la clope dans le challenge (mon côté excessif).

Ce challenge débutait en janvier 2024. En décembre j'annonce à mon mari que le 31 décembre sera mon dernier verre et dernière cigarette. Et je m'y suis tenue en grande partie grâce à ce challenge. Nous étions un groupe de 600 femmes de tous horizons, avec une coach au top qui connait très bien son sujet. L’effet de groupe est très important dans ce processus car les femmes osent dévoiler une partie de leur vie “honteuse” sans avoir peur d’être jugées, il y a un réel support entre les femmes. Car soyons honnêtes, quand une personne annonce “J’arrête de fumer” on la félicite. En revanche quand une personne annonce “J’arrête de boire”, elle s’entend souvent dire “Mais pourquoi, tu as un problème avec l’alcool?”, ou encore “Tu es malade ?”.

Je voudrais ici partager avec vous les grandes découvertes que j'ai faites sur les addictions et l'alcool en particulier, et sur moi aussi au passage. Peut-être que ça parlera à certaines d'entre vous :

1ère découverte (qui s’applique très bien à la cigarette me concernant) :

il y a en gros 2 sortes de buveurs, ceux qui peuvent s'arrêter au bout d'1 verre ou 2 alors que l'alcool coule à flot (la team licornes barbapapas), et les autres/moi (on va les appeler la team excessifs).Pour cette team là, ce n'est même pas la peine de penser à réduire votre consommation, ou encore arrêter quelques mois et ensuite reprendre en vous disant qu'au final vous êtes capable de "gérer" votre consommation d'alcool vu que vous avez été capable d'arrêter tout ce temps. Dans la team excessifs quand on reprend, on revient au même niveau qu'avant, voire pire.

2ème découverte:

Se fixer un objectif claire et s'engager à 100% sinon le cerveau ne comprends pas.


Exemple 1: “Je m'engage à m'arrêter de boire les 3 prochains mois , mais je ferai peut être une entorse pour le mariage de Janette”.= objectif qui rend fou le cerveau, il ne sait pas où aller.


Exemple 2: “Je m'engage à ne pas boire une goutte d'alcool les 3 prochains mois”= objectif clair, go!!!

3ème découverte:

Quand on a une addiction c'est comme une autoroute. Je suis stressée = je fume 1 cigarette (=autoroute/solution connue pour résoudre ce pb).


Sans la clope maintenant:
Je suis stressée et je ne fume plus, je ne peux donc pas prendre l'autoroute. Panique à bord!!!!. La seule solution, je dois emprunter la petite route secondaire même pas défrichée et goudronnée. Cela va forcément me demander des efforts, être moins rapide, moins pratique, inconnu...En contre partie je vais devoir faire preuve de créativité, de persévérance, de courage...Je vais explorer...Et bien souvent, les petites routes de campagne sont les plus belles.

Maintenant quand j'ai un petit coup de stress, je sors dehors, je marche, je dessine, je fais le ménage, bref je fais 1 activité physique/créative, et au final cela est beaucoup plus efficace!!
Ne plus prendre l'autoroute, c'est commencer à se déconditionner de nos habitudes, cela demande des efforts au début jusqu'à ce que vous ayez remplacé ces "mauvaises" habitudes" par des habitudes qui vous portent, vous énergisent. Vous ressentirez aussi de plus en plus l'envie de faire de nouvelles choses car vous savez maintenant que vous n'êtes pas prisonnières de vos habitudes et que l'autoroute est une option et non 1 obligation.

Je vous ai partagé là quelques unes de mes découvertes sur ce chemin, mais je continue d’apprendre encore aujourd’hui et de voir les effets sur moi, les conséquences dans ma vie suite à cette décision, et c’est plutôt réjouissant! (plus d’énergie, de motivation, de constance, de clarté, d’optimisme, de confiance en moi…).

Qu’est ce que le “Grey Area Drinking” (zone grise en français) ? :

"Si vous pensez à la consommation d'alcool d'une personne sur une échelle de 1 à 10, 1 pourrait être la personne qui boit rarement ou pense rarement à boire, tandis que 10 pourrait être quelqu'un qui a une dépendance physique à l'alcool, qui a besoin d'une assistance médicale pour arrêter de boire et qui ne peux pas passer une journée sans boire.

La zone grise: La consommation d’alcool se situe quelque part au milieu, et elle est très courante, surtout chez les femmes. Peut-être buvez-vous lorsque vous vous sentez stressé, lorsque vous êtes fatigué, lorsque vous avez besoin de vous détendre après une longue journée de travail, lorsque vous faites la fête, après une journée bien remplie avec les enfants et qu'ils se sont enfin installés pour dormir. pour la nuit?

Quelle que soit la raison, les buveurs de la zone grise peuvent TOUJOURS justifier de prendre un verre dans certaines situations/occasions."

Conseils de lecture

Pour supporter ce challenge, j’ai lu et je continue de lire des livres sur l’alcool. Pas des livres pour vous dire “comment” arrêter mais des livres qui ont pour vocation d’éduquer sur l’alcool à travers des témoignages, des études…

Je vous conseille ces deux là que j’ai dévorés :

  • “Le bonheur inattendu de la sobriété” de Catherine Gray (Journaliste de formation l’auteur narre avec beaucoup d’humour et de sensibilité son histoire avec l’alcool. Belle écriture).

  • “L’alcool expliqué” de William Porter (Très bon livre pour comprendre les mécanismes de l’addiction, les effets de l’alcool….Moins agréable à lire que le premier, mais une mine d’informations pour qui veut savoir!)

« L’objectif n’est pas de devenir sobre, l’objectif est de vous aimer suffisamment pour que vous n’ayez plus besoin de boire” »
— Sarah Rusbatch
Précédent
Précédent

Marre de vous sentir frustrée à votre travail, cet article est pour vous !

Suivant
Suivant

Et si tout était possible…