De l'adaptation à la « suradaptation »
Parce que la capacité d'adaptation est valorisée par les entreprises et les recruteurs, je vois des femmes finir par totalement s'oublier, par se retrouver à effectuer des tâches qui ne leur correspondent pas du tout, voire les ennuient profondément.
Elles sont alors en décalage total entre ce qu'elles aiment faire et ce qu'elles font toute la journée. Elles ont tendance à en faire toujours plus, et parallèlement à éprouver de moins en moins de plaisir dans leur travail.
Cette fameuse capacité d'adaptation dont les recruteurs sont friands est défini en entreprise comme une aptitude qui permet à une personne de s'adapter à toutes sortes de situations, d'accepter les changements facilement et de rebondir. On comprend bien l'intérêt pour les entreprises de valoriser cette aptitude, voire parfois d'en abuser....
Or, comme toute chose à l'excès, certaines personnes auront tendance à en faire trop, on parlera ici de « suradaptation », vous savez quand vous avez l'impression que « c'est toujours à vous de vous adapter ».
Ainsi, au lieu de vous adapter en vous mettant en adéquation avec votre environnement professionnel, vous allez pousser le bouchon encore plus loin en modifiant ce qui touche à l'essence de votre personne, c'est à dire vos valeurs, votre être profond. Vous allez accepter, au nom de cette injonction à l'adaptation comme étant une des clés de la réussite professionnelle, d'aller à l'encontre de vos élans, de ce qui fait du sens pour vous.
Frustration, ennui, démotivation, tristesse perte de sens, stress chronique, fatigue sont des conséquences possibles.
Cette tendance à la « suradaptation » peut donc être vue comme un oubli de soi au profit des autres, de l'entreprise dans laquelle vous travaillez, et causer une réelle souffrance au travail.
ll est donc important d'identifier si vous avez cette tendance , et d'aller en comprendre les causes (manque de confiance en soi, faible estime, besoin de reconnaissance...).
« Si je ne suis pas moi, qui le sera ? »
